Étape 1
À quel rythme souhaitez-vous étudier ?
Dans quelle filière souhaitez-vous étudier ?
Quel niveau de formation souhaitez-vous obtenir ?
dossier

Treatonomics : la revanche des petits plaisirs

2025/12/10

Treatonomics Labubu x Lisa in Vanity Fair
Treatonomics Labubu x Lisa in Vanity Fair

À travers l’histoire, la montée des achats “plaisir” a toujours été un indicateur de tensions économiques. Qu’il s’agisse d’un Labubu ou d’un rouge à lèvres, ces petits achats servent à se sentir mieux et à booster son estime de soi.

C’est cette idée qui circule un peu partout et qui devrait prendre une place énorme en 2026. Elle n’est pas encore totalement installée, mais on la voit apparaître dans les comportements du quotidien, parfois de manière subtile, parfois de façon très directe. 

Cette tendance s’appelle le Treatonomics, et elle reflète une manière différente d’aborder la consommation, quelque chose de plus intime, presque réflexe, née d’un contexte économique où chacun avance avec prudence tout en cherchant un peu de réconfort dans sa journée.

Dans une période économique compliquée, les consommateurs se tournent davantage vers de petits achats pour se remonter le moral.

Les grands projets se repoussent, les achats lourds demandent plus d’hésitation, et au milieu de tout ça, l’envie de se faire un petit plaisir prend une importance nouvelle, presque essentielle.

Ce phénomène dépasse largement le simple caprice ou l’achat impulsif, il naît de cette fatigue générale qui s’est installée au fil des derniers mois, avec l’impression que tout coûte plus cher, que tout demande plus d’efforts, que tout se complique ! 

Le Treatonomics inscrit les marques dans la vie quotidienne : on ne vend plus un produit, mais un soupir de soulagement dans la journée.

Bref, la sinistrose s’installant, les gens cherchent autre chose, un second souffle, un instant où on commence à aller mieux. Cela peut aller d’une expérience simple, comme un produit qui raconte une histoire, un geste qu’on s’accorde pour rendre la journée un peu meilleure. Ce n’est ni du luxe ostentatoire, ni une fuite en avant, mais une manière de rester debout en se donnant de petites étincelles de plaisir. 

Ce comportement change complètement la manière d’aborder notre relation avec la marque et le discours trop ambitieux ou trop lissé ne touche plus grand monde ! Les personnes veulent se sentir comprises, qu’on parle à leur réalité, qu’on s’adresse à ce besoin profondément humain d’un moment qui fait du bien sans déséquilibrer son budget. 

C’est une sensibilité nouvelle, qui demande finesse et attention, voir même une forme de douceur dans la manière de construire les campagnes. Les messages qui fonctionnent le mieux sont ceux qui créent un lien immédiat, qui offrent l’émotion avant même de parler du produit !

Alors que cette tendance au consumérisme “feel good” émerge, quel impact a les réseaux sociaux sur ce phénomène ?

Les réseaux sociaux jouent aussi un rôle dans cette évolution, car une petite expérience devient un souvenir partagé, un instant capturé qui a plus de valeur qu’un achat coûteux. Le plaisir n’est plus seulement personnel, il devient une sorte de manière de vivre dans un quotidien parfois trop lourd. 

Les marques qui arrivent à offrir ce genre de moments, même très simples, gagnent une place particulière dans la vie des consommateurs. Elles se glissent dans leurs routines, dans leurs envies, dans ces micro-pauses qui changent l’humeur d’une journée.

Dans ce monde incertain et insensible, les petits plaisirs deviennent un mécanisme émotionnel de défense.

C’est une dynamique qui pousse peut être le marketing vers quelque chose de plus sensible, plus humain, presque plus humble. La créativité n’est plus dans la surenchère, mais dans la capacité à proposer de petits instants qui tombent juste, qui résonnent, qui parlent à ce besoin de respirer un peu. 

Dans un monde où tout semble aller vite, cher et fort, ces mini-plaisirs deviennent des points d’ancrage rassurants et qui donnent un sentiment de contrôle là où notre monde paraît incertain. Treatonomics va donc devenir le réflexe collectif, la nouvelle façon d’arbitrer ce qui compte vraiment au quotidien. 

Le succès se joue désormais sur ces petites attentions qui deviennent des repères et qui suffisent parfois à donner l’impression que tout va bien

Les marques qui réussiront à entrer dans cette logique n’auront plus besoin de crier plus fort que les autres. Elles auront seulement besoin de toucher juste, d’offrir ces petites attention qui marquent plus qu’une grande promesse. 

Parce que ce qui fait la différence aujourd’hui, ce n’est pas l’extraordinaire (enfin pas toujours lol), mais ce petit moment qui arrive au bon moment, celui qui fait dire que finalement, même une journée ordinaire peut avoir son petit éclat de plaisir.

Publié le 10/12/2025

  • Expérience client
  • Marketing
  • Tendance
Besoin d'aide ?