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L’IA va-t-elle tuer les diplômes RH ? Les étudiants ont intérêt à lire ça…

2025/10/07

ia rh
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Depuis quelques mois, on sent bien que l’IA est passée d’une curiosité à une réalité dans les services RH. On n’est plus sur de simples chatbots ou des gadgets d’entretien vidéo, mais sur des plateformes entières qui transforment la manière dont les entreprises pensent, recrutent, accompagnent et développent leurs talents.

Le dernier Future of Jobs Report 2025 du World Economic Forum est clair: la recomposition des métiers s’accélère, et les directions RH n’ont plus le choix que d’embrasser ces outils pour rester pertinentes. L’IA se déploie sur toute la chaîne de valeur RH, du sourcing au learning, en passant par la gestion administrative et la mobilité interne. Et la tendance de fond, c’est la bascule vers les organisations dites “skills-based”, où ce ne sont plus les fiches de poste mais les compétences qui guident les carrières.

C’est d’ailleurs le cœur des derniers rapports de LinkedIn et de Udemy: le graphe de compétences devient central, et l’IA permet de le mettre en mouvement, en recommandant missions, mentors, formations au bon moment. Les collaborateurs eux-mêmes expriment une soif d’apprendre autour de l’IA, avec une montée en flèche des formations suivies dans ce domaine. Le LinkedIn Workplace Learning Report 2025 montre bien ce décalage: toutes les équipes, de la finance à la logistique, veulent comprendre comment l’IA change leur métier, et surtout comment l’utiliser concrètement.

Mais la vraie question, c’est celle de la productivité et de l’équité. Des études menées par le MIT ou encore le Harvard Business School ont testé l’impact de copilotes IA sur des tâches créatives et d’analyse: dans certains cas, la performance explose, dans d’autres, elle chute si l’outil est mal utilisé. On apprend donc que l’IA n’est pas une baguette magique: elle doit être encadrée, mesurée, pilotée. Et surtout, les décisions sensibles – recrutement, évaluation, mobilité – doivent toujours garder une part de jugement humain. L’IA apporte une aide précieuse, mais c’est à nous de décider ce qui est juste.

À cela s’ajoute le cadre légal qui se renforce en Europe avec l’AI Act. Ce règlement classe certains usages RH comme “à haut risque”, ce qui impose aux entreprises de documenter, tester, expliquer et surveiller leurs modèles. Pas question, par exemple, d’utiliser des outils de reconnaissance d’émotion pour recruter. La régulation pousse dans le bon sens: celui de la transparence, de la responsabilité, et d’un équilibre entre efficacité et respect des droits fondamentaux. Les RH vont donc devoir apprendre à être non seulement des utilisateurs d’IA, mais aussi des garants éthiques.

En pratique, les géants comme IBM montrent déjà la voie: automatiser l’administratif, libérer du temps pour le stratégique, et repenser la fonction RH autour de l’expérience employé. Les cabinets comme McKinsey ou Gartner insistent d’ailleurs sur ce point: la vraie barrière n’est pas technologique, elle est culturelle et organisationnelle. Il faut former, gouverner, instaurer des garde-fous, mais surtout redonner du sens à la fonction RH dans ce nouvel écosystème digital.

Et si on prend un peu de recul, il y a une évidence qui ressort ! l’IA en RH n’est pas une fin, mais un moyen. Elle libère du temps, elle éclaire des choix, elle ouvre des perspectives, mais elle ne remplace pas la chaleur d’un échange, l’intuition d’un recruteur, la bienveillance d’un manager, ni l’ambition profonde d’un collaborateur. On peut cartographier toutes les compétences du monde, prédire des trajectoires, anticiper des écarts, mais au bout du compte, ce qui fait tenir une organisation, ce n’est pas la donnée, c’est le lien.

Alors au fond, la vraie question pour les étudiants…est simple ! est-ce que ça vaut toujours le coup de poursuivre des études dans un monde où l’IA bouscule tout ? Et la réponse, c’est oui, sans hésiter ! Mais pas pour les mêmes raisons qu’hier ! Les études ne sont plus seulement une passerelle vers un diplôme qui garantit un métier à vie. Elles deviennent un terrain d’entraînement pour apprendre à apprendre, développer un esprit critique, aiguiser une curiosité, et surtout apprendre à travailler avec les autres. L’IA peut produire des réponses, mais elle ne remplacera jamais la capacité à donner du sens, à prendre du recul, à faire des choix humains.

Les étudiants ont donc raison de continuer dans cette voie, à condition de l’habiter autrement. Plus qu’un bagage académique, leurs années d’études sont une préparation à la flexibilité, à la capacité d’évoluer et à inventer de nouveaux usages dans un monde où l’IA sera omniprésente. Et c’est là que réside leur force, ils arrivent sur le marché au moment où tout change, avec la liberté d’expérimenter, d’innover, et de placer l’humain au cœur du numérique. Ce n’est pas une génération qui doit subir la révolution de l’IA, c’est celle qui a l’opportunité de la façonner !

Publié le 07/10/2025

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